« Un peu partout dans le monde, la profession d’interprète de conférence connaît une pénurie de main-d’œuvre à laquelle le Canada n’échappe pas », a confirmé le 1er février dernier Filomena Tassi, ministre des Services publics et de l’Approvisionnement. Cette dernière s’est ainsi exprimée lors de l’annonce de l’entente de partenariat du campus Glendon de l’Université York et du Bureau de la traduction.
« Le Bureau de la traduction s’assurera ainsi que nous disposons des ressources nécessaires pour assurer des services linguistiques de qualité pendant les années à venir », a-t-elle alors précisé.
De fait, le Parlement canadien pâtit déjà de cette situation. Selon une nouvelle parue, le 2 juin, sur le site de Radio-Canada, le nombre d’absences d’interprètes a conduit à l’annulation de comités au Sénat et à la Chambre des communes.
L’article cite aussi un rapport datant d’avril 2022, présenté au Bureau de régie interne de la Chambre des communes par l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) : « Une dizaine sur les quelque 60 interprètes sont indisponibles ou pas pleinement disponibles pour interpréter, notamment en raison de blessures causées par la mauvaise qualité de l’audio lorsqu’ils effectuent leur travail. »
Par ailleurs, comme le rapporte le site Web MultiLingual, si l’on considère le volume de chocs acoustiques enregistré par la profession, selon une étude de 2020 réalisée par l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC), le Canada figure au 13e rang sur 81 pays.
D’après cette enquête, citée par le journal en ligne et effectuée auprès de 1000 interprètes canadiens, 59 % d’entre eux déclaraient avoir souffert de symptômes caractéristiques de l’exposition à un choc acoustique.
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