D’après une étude publiée récemment dans le Journal de l’Association médicale canadienne (JAMC), il existe un lien entre la qualité des soins et la langue de communication utilisée. En Ontario, lorsque le soignant parle la même langue que le patient, le taux de mortalité baisse de 54 % parmi la population ni anglophone ni francophone.
« En médecine, nous avons tendance à reléguer la langue [de communication avec le patient] au second plan à cause du rythme effréné », justifie Peter Tanuseputro, praticien hospitalier à l’hôpital d’Ottawa et coauteur de cette étude.
« Selon la loi, dans un tribunal, vous avez droit à un.e interprète, mais ce n’est pas le cas dans le système de santé », renchérit, de son côté, Kwame McKenzie, directeur général de l’Institut Wellesley et directeur de l’équité au Centre de toxicomanie et de santé mentale.
L’étude portant sur près de 190 000 patients ayant fréquenté des services de soins en Ontario, entre 2010 et 2018, révèle ainsi une baisse de 24 % de la mortalité chez les francophones et de 54 % chez les allophones lorsque le médecin parle la même langue qu’eux.
Selon les chercheurs, cette analyse montre la nécessité d’offrir du personnel multilingue et des services d’interprétation dans les établissements de santé.
Sources : The Globe and Mail et Patient–physician language concordance and quality and safety outcomes among frail home care recipients admitted to hospital in Ontario, Canada | CMAJ
Crédit photo : Unsplash / National Cancer Institute
Laisser un commentaire