Une doctorante en informatique à l’Université de Californie du Sud (USC) développe une application de traitement automatique des langues visant à répondre à la pénurie de traducteurs de langues autochtones à la frontière américaine.
Des milliers de migrants en provenance d’Amérique centrale se voient refuser l’asile aux États-Unis simplement parce que personne ne parle leur langue à la frontière.
« Le système d’immigration américain est configuré de telle sorte que seuls des services en anglais et en espagnol existent, explique Katy Felkner, doctorante en informatique à l’USC Viterbi School of Engineering. Pourtant, plusieurs centaines de locuteurs de langues minoritaires [se présentent à la frontière] chaque année, en particulier des personnes parlant des langues autochtones du Mexique et d’Amérique centrale. Celles-ci n’ont pas accès à l’aide juridique qui existe pour les migrants hispanophones. »
Sans accompagnement et sans possibilité d’expliquer la réalité des menaces qui pèsent sur elles, ces personnes peuvent difficilement obtenir gain de cause. Ainsi, d’après la Revue de droit Fordham, seulement 13 % des demandeurs d’asile non accompagnés d’un avocat obtiennent leur statut de réfugié alors que 74 % des demandes aboutissent lorsqu’ils en ont un.
À cet égard, pour faciliter l’accompagnement juridique de ces migrants, Katy Felkner a mis au point un dispositif de traitement automatique de langues autochtones du Mexique et d’Amérique centrale, comme le Kʼicheʼ, langue originaire du Guatemala. Son outil, conçu à l’USC Information Sciences Institute, est précisément destiné aux organisations fournissant de l’aide légale aux réfugiés et demandeurs d’asile provenant de ces régions.
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Crédit Photo : US CBP
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