Une dépêche de l’Associated Press, publiée le 15 janvier dernier, relate le caractère absurde d’un courrier rédigé en langues autochtones par l’Agence fédérale américaine de gestion des urgences (FEMA) et destiné aux victimes d’une tempête survenue en septembre 2022 dans l’ouest de l’Alaska.
Quelle n’a pas été la surprise des destinataires de la lettre de la FEMA au lendemain d’une tempête destructrice! Des textes mal traduits ont rendu incompréhensible le message émanant de l’agence gouvernementale.
Mauvaise traduction
« Demain, il partira à la chasse très tôt, et ne ramènera rien », lit-on dans un extrait traduit. On peut aussi y lire : « Votre mari est un ours polaire, maigre. »
Un autre passage a été rédigé en inuktitut, une langue autochtone parlée dans le nord du Canada… loin de l’Alaska.
Selon la dépêche, le yup’ik d’Alaska central constitue la langue autochtone la plus répandue dans cet État, avec environ 10 000 locuteurs répartis dans 68 villages du sud-ouest de l’Alaska.
Aussi, le Centre linguistique d’Alaska dénombre environ 3 000 locuteurs de l’inupiaq dans le nord de l’Alaska.
Textes esquimaux yup’ik
La dépêche, relayée par Radio-Canada, rapporte aussi que selon John DiCandeloro, archiviste du Centre linguistique d’Alaska, les mots et les phrases utilisés dans les documents traduits semblent avoir été tirés de l’édition 2011 de Yupik Eskimo Texts from the 1940s (Textes esquimaux yup’ik des années 1940) de Nikolai Vakhtin.
Photo : Des Autochtones de l’ouest de l’Alaska, victimes d’une tempête en septembre 2022, ont reçu un courrier d’une agence fédérale américaine rédigé dans une langue autochtone approximative. Crédits : Pexels /александр велигура
Source : Radio-Canada
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