Voici deux néologismes qui répondent à des besoins de communication pressants et, certes, déprimants : collapsologie et effondrisme.
Ce qu’on appelait le catastrophisme, l’armageddonisme, la fin du monde, arbore aujourd’hui de nouvelles parures terminologiques.
Les termes anglais collapsology et collapsollogist descendent, en droite ligne, d’un terme français collapsologie (source de collapsologue), créé en 2015 (dans le Petit manuel de collapsologie à l’usage des générations présentes, de Pablo Servigne et Raphaël Stevens).
Chassé-croisé amusant, en ce sens que collapser est rare dans la langue de Molière, contrairement au pendant anglais to collapse.
Parla suite (!), les penseurs anglophones créeront les termes collapsology et collapsollogist, plus un troisième larron, plus ou moins heureux, collapsonaut, désignant la personne préoccupée par ces concepts.
Cela dit, on observe aujourd’hui sous nos latitudes un concurrent aux sonorités plus gauloises, l’effondrisme (des effondristes). L’anglais n’a pas encore créé de flounderism en ce sens. À suivre.
Mais en réalité, ce qui importe c’est que, au-delà des appellations, il y a urgence en la demeure. Car le besoin de redressement s’avère bien plus critique dans les faits que dans les mots.
Espérons que, toutes langues confondues, notre monde babélien et altermondialiste saura éviter l’échéance-déchéance du « postmondialisme ».
Augure, ce tableau issu de Wikipedia anglais.
Source : https://en.wikipedia.org/wiki/Climate_change_and_civilizational_collapse
Chronique de Carlos del Burgo, terminologue agréé et traducteur agréé
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