La direction de l’information de Radio-Canada a rendu publiques, le 2 février, ses lignes directrices sur l’écriture inclusive. Ces recommandations s’appuient sur les conclusions d’un groupe de travail formé de journalistes et de spécialistes de langue française.
« Comme tous les médias, Radio-Canada reçoit régulièrement des demandes de la part de personnes qui souhaitent que nous utilisions une langue plus inclusive, explique la direction du plus ancien service de diffusion du Canada dans un article publié sur son site Web. En tant que diffuseur public, nous prenons ces demandes en considération, en tenant compte des principes et valeurs de nos Normes et pratiques journalistiques (NPJ). »
Ainsi, « (…) plusieurs personnes s’identifiant comme trans ou non binaires souhaitent que l’on gomme les références au genre lorsqu’on s’adresse à… iels », lit-on dans cet article.
De fait, selon le recensement de 2021, 100 000 personnes parmi la population de 15 ans et plus sont non binaires ou transgenres au Canada.
Afin que « l’écriture soit véritablement inclusive, nous éviterons désormais l’emploi de doublets abrégés (par exemple : étudiant.e.s), clarifie la direction de Radio-Canada. Ces contorsions typographiques se répandent hélas aujourd’hui dans divers types de communications, au détriment des nombreuses personnes éprouvant des difficultés de lecture et des principes d’accessibilité universelle. Le recours aux doublets complets (les électeurs et les électrices) demeure une option, à utiliser avec modération, vu la lourdeur qu’ils peuvent créer. »
La société d’État conclut : « [Il] sera dorénavant possible, par respect pour les personnes interviewées, d’utiliser le pronom iel dans nos reportages si une personne non binaire en fait la demande. Par souci de compréhension, un encadré explicatif ou une explication orale en accompagnera l’utilisation. Et toujours par souci d’être compris, nous ne permettrons pas l’emploi d’autres néologismes non binaires qui ne figurent pas dans les dictionnaires, comme froeur, tancle, toustes. »
Source : Radio-Canada
Photo : Maison de Radio-Canada / Wikipédia
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