Selon un article paru dans La Presse le 12 avril, l’Association internationale des interprètes de conférence (AIIC) a dénoncé le contrat de travail récemment présenté aux interprètes à la pige qui travaillent au Parlement. Les nouvelles conditions seraient de nature à nuire à la santé auditive et à aggraver la pénurie de personnel.
Avec la pandémie de COVID-19, les travaux parlementaires à distance se sont multipliés, ce qui a occasionné divers désagréments aux interprètes, voire des maux graves pouvant aller jusqu’au choc acoustique.
Le Bureau de la traduction emploie 67 interprètes permanents et 57 interprètes pigistes. Selon l’article, plus de la moitié des interprètes indépendants accrédités ayant répondu à un sondage de l’AIIC à l’été 2022, soit 57 % d’entre eux, ont indiqué accepter moins d’affectations au Parlement en raison de la piètre qualité du son. Près de la moitié (46 %) ont également indiqué envisager de prendre leur retraite d’ici un à cinq ans.
À noter que le seuil d’exposition maximum au son à distance par interprète serait de 2 h 30 chaque jour. Or, les plateformes numériques davantage utilisées ces derniers mois accroissent l’exposition aux risques. La qualité sonore offerte est décriée autant par l’AIIC que par l’Association canadienne des employés professionnels (ACEP) qui représente les interprètes permanents.
« On voudrait mettre dans ce contrat-là des conditions de travail potentiellement dangereuses pour les trois années à venir avant même que les recherches sur les effets d’un son de piètre qualité sur les interprètes aient donné des résultats concluants », a ainsi dénoncé dans les colonnes de La Presse Nicole Gagnon, qui représente les membres de l’AIIC au Canada.
Source : La Presse
Photo : Parlement du Canada
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