Dans un article publié le 4 mars dernier sur le site MultiLingual, Nasser Cannan, un chercheur et traducteur-interprète en langue arabe exerçant notamment dans des agences onusiennes, écarte toute possibilité de disparition de l’interprétation humaine au profit de l’intelligence artificielle (IA) dans un proche avenir.
Si l’IA progresse à grands pas dans le champ de la traduction par les algorithmes d’apprentissage automatique, en matière d’interprétation, la route sera longue. Selon l’auteur de cet article, la complexité intrinsèque de la langue parlée ou langue source augmente la difficulté, car elle nécessite plus qu’une simple compréhension de la grammaire et du vocabulaire.
Aussi, témoigne l’auteur de l’article, « lorsqu’ils travaillent avec des organisations internationales telles que les Nations Unies au Moyen-Orient, les interprètes peuvent être appelés à travailler avec différents dialectes locaux tels que l’arabe irakien, l’arabe égyptien ou l’arabe syrien » [citation traduite].
Précisément, les dialectes en langue arabe contiennent souvent des idiomes et des expressions spécifiques à une région. Aussi, un même mot ou une même phrase peut avoir plusieurs sens selon le contexte.
Par ailleurs, l’interprète qui connaît les disparités en termes d’accès à l’éducation dans certaines régions sera plus à même de transmettre un message adéquat au public cible.
Selon l’auteur de l’article, dans ces cas précis, l’interprète humain conservera une longueur d’avance sur la machine… et ce, pendant encore quelques années.
Source : multilingual.com
Photo : Pexels / Shvets production
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